20100616

"Puisque c'était lui, puisque c'était moi"


Montaigne était un génie. Et cette phrase est belle, et cette phrase entraine, et cette phrase me berce, pérenne. Parce que c'était lui et parce que c'était moi.
Une année de terminée, encore une, et comme toute autre lorsqu'on en arrive au bout, on se dit d'un air tranquille et serein que finalement ce n'était pas si difficile que cela. Finalement. Aux dernières nouvelles de l'ENS d'ailleurs - je parle pour Poincaré c'est entendu - 7 sous admissibles et deux admissibles, pour ce qui est de la khâgne moderne. Ok, c'est énorme. Ok, cela fait des années qu'ils n'ont pas eu de résultats comme ceux-là. En relativisant on pourrait tout de même se dire qu'ils ont eu la chance de tomber sur des sujets qu'ils avaient déjà traités... pire qu'une chance en fait, et cela pour la moitié des sujets. Mais sans relativiser, on commence aussi à se dire que finalement l'ENS, on en voit le bout. Loin. Très loin. Mais on l'aperçoit quand même. Le problème étant toujours que l'on n'est jamais seul à l'avoir en ligne de mire, et que, viser l'ENS, c'est s'attaquer aux deux plus grands piliers des écoles supérieures françaises, selon le classement de Shanghai, que c'est également se mesurer aux 2000 étudiants français les plus doués de leur génération. Faisable ? Peut-être. Tentable ? C'est sur. Suite au prochain épisode.

N.B. Moi qui pensais que son regard se tourna pour la première fois le 18 avril, pouvais-je bien me fourvoyer ! C'était à Gray, donc le 11 ou quelque chose dans le genre. Et, si l'affaire précédente est à suivre tout court, celle ci est à aimer tout court, avec emphase et... délectation !

20100529

En parcourant le web, forcément ce fut par un ingénu hasard, je fut informée du récent bouleversement de la maison Hermès, qui perdait son directeur artistique actuel, Jean-Paul Gauthier, ce dernier ayant décidé de n'être plus que sous sa propre égide. Et donc il fallut remplacer JPG par quelqu'un de compétent, le ligne féminine d'Hermès étant à un tournant important de l'histoire de sa perpétuelle création. Christophe Lemaire a été désigné pour relever le défi. Ce que l'on ne sait peut-être pas mais que la presse commence à publier, c'est que dans le cursus honorum de ce cher monsieur Lemaire, la case hypokhâgne n'a pas été oubliée.
Comme quoi la mode après la classe prépa, c'est saugrenu, mais ça existe ! Premier bon coup au moral : chaque chemin risque effectivement de vous mener à Rome. Bien sur que je parle pour ma petite pomme. Ma mimine a donc pris du regain depuis hier, de l'entrain même, et elle tapotte sur le clavier : CELSA par-ci, Esmod par là, Science-Po bac +2, +4... ainsi que l'ENA, tant qu'on y est. Après tout, Juppé l'a fait, lui.
Tout n'est pas perdu. Je vais passer en khâgne, enfin seulement après avoir terminer ces fichus concours blancs. Il ne me reste plus que le géographie (c'est lundi), l'histoire (c'est mercredi), l'allemand (que j'ai la maladresse de passer en LVI, c'est jeudi) et la lingua latina (c'est vendredi). Aujourd'hui samedi, je précise. Donc en gros, encore une semaine pleine de révisions tardives et de nuits écourtées. Encore une semaine vécue les matins entre 8 et 14h, puis la paix, le silence. Mon frère viendra me retrouver à Nancy samedi prochain pour faire les boutiques. Puis la paix, le silence. Il y aura la troisième manche du challenge de l'Est cadets, la piste à Dijon, le 12. Cette journée sera certainement la plus ensoleillée de mon mois de juin. Et, sans parler trop vite, celle du 20 probablement aussi. Et puis après ce sera fini. Mais en réalité rien ne finit jamais. Tout recommence et tout s'enchaîne, tout s'enlace et tout s'estompe, tout est soleil et tout sera lune, tout est lui et tout est moi.

20100519

Je porterais un masque, c'est la solution que j'ai trouvé pour ne pas rougir...


Souvenir de la nuit d'hier, où je me suis surprise à rêver. Et non, ce n'était pas les Châtiments, c'en était même très loin.

20100513

"Chaque homme a sa tendre et douce moitié"

Ce WE, dieu que c'était affreux. Dieu que je me suis empêtré les cellules grises, ou roses, autour d'un problème de pure métaphysique de la superficialité. Que porter avec un trench Kki, à Kpuche de surcroit ? Une question horrible, un vrai problème. Mais c'est hier, en regardant Medhi me parler de Phèdre et de son amour incestueux pour Hippolyte, qu'il tentait de lier avec un passage de Sons & Lovers de D.H. Lawrence, et précisément lorsqu'il énonçait les divers critères caractérisant "an Edwardian scene", subitement une illumination. Il fallait penser à Hermès, car Hermès détient toujours la solution. Ce sont les mocassins vernis, les chaussettes du dessus de cheville, les collant semi-opaque, et bruns, le short en jean, foncé, la ceinture et la chemise Ralph Lauren, et le gilet aussi, s'il fait froid. Et Longchamp chéri, aussi.
I'm done !
Bon. Mais après tout, cela n'aura aucune utilité, puisqu'il ne pleuvra pas. J'y serais sauf lui. Et comme toujours, avec un petit plaisir, la photographie. Il va falloir courir, sourire, Barth lui souffrira. Et peut être même qu'à la fin il jubilera. Et s'effondrera, dans le fossé. A chaque victoire sur lui même et sur les autres, c'est dans le fossé que cela se termine, et on est deux à moitié terrassés par les pleurs et par les larmes, et c'est carrément unique et carrément génial. Je penserais au père de Jésus, et je haïrais toujours autant le rap français. La divagation continue.
 
Mais c'est quelqu'un qui me l'a dit, et je la découvris, cette phrase. Et c'était... charmant.

20100508

A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi.

Aujourd'hui parce que la grande Lara Stone perd de sa blonde teinture et qu'il est préférable de lui opposer le frenchstyle de la petite Charlotte G. Aujourd'hui parce que l'Amérique va mal, pour une catastrophe écologique, on se donne de l'argent du mal, à terme rien ne sera résolu c'est bien ça le hic. Aujourd'hui parce que l'on parle du désastre grec, de ce pays enfouit sous les décombres qui tombe tombe tombe et sombre, mais c'était pourtant si prévisible.
Aucun temps pour finir, quelle navritude bon sang.
Enfin je reviens.
Déjà plus que quelques semaines, une poignée de jours en réalité et le temps ralentira, je pourrais enfin compter mes pas, ne plus me presser, ne plus me stresser, et quitter cet état de fatigue lassée. Après le concours blanc, le deuxième déjà, tout sera finit, ou presque et du moins pour cette année. Après 2 semaines de souffritude effrénée, repos, repos, dodo, dodo, rando, rando, jojo... Jo.
Et j'écoute France Inter. Cela m'a prit sur le tard, je le regrette bien. Je fus déçue hier soir en apprenant à quelle magna de la politique et de la dédaigne du peuple appartenait Radio Classique, mon endors-toi-Marie. Mes préférences musicales s'entrechoquent avec mes opinions politiques et c'est bien dommage. Lassant même. Tant pis.

Eichmann à Jérusalem m'attire. Partons.

20100422

Ils disent que ma peau dorée a un vicieux goût de sucre amer...

Amour, gloire et poney. Poney. Poney. Et cette année c'est rando, c'est rando, c'est randonnée. Il faut bosser, bosser, bosser. Se détourner. De quoi déjà ? Ah oui, il ne faut pas, 'faut pas, 'faut pas, geeker. C'est mal. MAL. J'allais sur Sally Jane Vintage, le blog de Betty, Hello Mr Fox, mais c'est mal, mal, mal, 'faut pas geeker. Ce sont là d'infâmes superficialités auxquelles j'adhère, dans un élan de lascivité. Le poney, c'est normal. Ba oui quoi, j'en fais moi, et cette année, c'est rando, c'est rando, c'est randonnée. C'est jusqu'au 13, en plein mois d'août, l'année prochaine sera donc, forcément, excellente, puisque la rando, la rando, la randonnée se termine... et bien un vendredi, quelle évidence. La prépa, c'est VDM. More and more, and more and more too. Donc je passe, la prépa c'est l'impasse, juste pour celle qui cherche l'évanescence des pensées. Ce que je fais, forcément, en ce même moment. Poney, idée, randonnée.
Blam, Roy Liechtenstein.

20100415

Chaque question je réponds "Oui !" à qui dicte ma sentence


Je lisais ces paroles de Naast, que je ne connais pas. Car je visite des intimités peu pudiques il faut le dire, et moi mes aménités me font la nique, tendent à périr. Et je rêvais la nuit sous les astres, je ne les voyais pas. C'est ma mémoire qui flanche, c'est elle qui me fait faux bond, ces doux songes sont pour une autre, demain, comme aujourd'hui, comme hier, il ne reviendra pas dans ces Rêves pour l'hiver. Je pensais à toi, S. à moi, à notre désastre, à nous seuls dont l'amour guidait nos pas.
JE ME SUIS BIEN FAIS BAISÉE. 
Et puis après j'y repense, à la vie ses aléas, je me dis souvent que c'est bête ce qu'on a fait, un vrai faux pas. Il aurait fallu tout laisser couler, le temps, la distance, le glas, tout s'arrêter pour qu'enfin après ce long silence l'on retrouve nos choix. Et bien sur, c'est ce que l'on n'a fait en aucune manière. On s'empresse de s'enlacer de lanières qui nous fixent, nous empoignent et je je me dérobe et tu déroges et nous fuyons les vrais semblants, nous nous marierons comme deux vieux et anciens amants.
Tout ce qu'il ne fallait pas faire et bien on l'a fait. On n'a jamais rien su éviter et maintenant. C'est pas la galère oh non, jamais. C'est vraiment la misère, à tout redresser. Et quand j'y songe était-ce hier, devons nous regretter ? En réalité peut être que non car te perdre n'est pour moi, aucunement source de félicité.

20100405

Amour, je prends congé de ta menteuse école

Et, pendant que Marion C s'engage dans un long métrage avec mon Woody préféré, long métrage dont le tournage est prévu pour début juillet et dont le titre et le, ou les scenarii sont encore inconnus à ce jour - Woody ne dévoile jamais ses sources et moi j'aime les surprises. Donc c'est pour cela que je l'aime - pendant donc que je m'efforce de produire des syllogismes qui n'ont de pertinence que leur superficielle parure, pendant que mon frère s'arrache les jambes et les synapses sur son suprême Daccordi, quelques kilomètres plus au nord, et alors même qu'il serait grand temps pour moi de me pencher plus avant sur les dernières lignes des Fondements MDM de ce cher Manu-Manu, ou de feuilleter hardiment l'Enquête sur l'entendement humain, je faribole sur mon clavier et je cajole mes aménités.

Amour, je prends congé de ta menteuse école
Où j'ai mal employé ma jeunesse trop folle
Qui nous paie de créances et d'un songe frivole
P.R.

Mais je pars tu me retiens, je m'en vais tu me reviens, oublie moi, que tu fus mien. En réalité jamais cela n'aura été. Nous continuerons de nous aimer. Boisée de septembre, boisée d'été, et jamais assez qu'il n'en faut pour oublier. Je fus tienne et ces chaînes que nous croyions d'acier et bien peu de temps leur fallut pour se briser.
Personne ne m'a comprise j'en suis bien aise, nous deux hier moi seule cette heure, les jours s'en sont allé, je demeure.

Hermès et l'élégance c'est moi