20100629

Toujours tout remettre au lendemain...

... telle était hier ma devise. Et aujourd'hui, elle est well vacillante. Un temps. Je regarde l'écran de mon cellulaire, vide comme à son habitude. Tapissé d'une photographie de celui qui aurait pu être plus, car tout le monde peut toujours devenir davantage. De celui que j'ai regardé, suivit, rencontré. Plus. De celui que je suis mais que je suis obligée de devancer,  de celui qui l'a, qui s'en empare tout du moins. De celui que je reverrais certainement une fois encore. Peut être deux. Guère plus avant longtemps. De celui qui est ce que vous ne devinerez ni ne serez jamais. De celui. Un temps. Que. Un temps. Un temps. Un temps.
Alors oui, je me lance dans cette année qui arrive, oui. Je suis consciente que tout ce que je textote n'est que charabia. Je suis consciente que les pigeons sont cons. Je suis consciente que je n'ai jamais mangé un macaron de chez La Durée. Je suis consciente que je suis immortelle, car Socrate est mortel et que Socrate est un homme : je suis une femme. Une jeune fille. Je suis consciente que je ne veux pas grandir. Car j'ai cette incessante impression d'être toujours en avance sur mon temps. Je dis bien mon temps. Je suis consciente que tout est futilité. Je suis consciente que de celui. Un temps. Un temps. Un temps.
Que de celui que j'aime vous ne saurez jamais rien.

20100621

Je parle de toi

C'est ce qu'aujourd'hui je me dis tout bas, je parle de toi. J'en parle dans ma tête, fort si fort qu'à forcer je força, et forçant je devins forçât. Que plusieurs heures durant le problème se roula dans mon esprit, comme une bille déstabilisée, un bibelot caduque, biaisé. Il s'est lové dans ma conscience, ce crétin n'en sortira plus. Il aurait pu ruiné mes espérances, à l'instar d'un sot rébus et pourtant, et pourtant. J'ai choisis. D'en faire mon deuil. De cet infâme, cet orgueil. Ce suppôt de mauvais aloi. Gare. Gare. Gare à moi.
Et c'est parce que je t'aime, que je ne le dis pas.

20100616

"Puisque c'était lui, puisque c'était moi"


Montaigne était un génie. Et cette phrase est belle, et cette phrase entraine, et cette phrase me berce, pérenne. Parce que c'était lui et parce que c'était moi.
Une année de terminée, encore une, et comme toute autre lorsqu'on en arrive au bout, on se dit d'un air tranquille et serein que finalement ce n'était pas si difficile que cela. Finalement. Aux dernières nouvelles de l'ENS d'ailleurs - je parle pour Poincaré c'est entendu - 7 sous admissibles et deux admissibles, pour ce qui est de la khâgne moderne. Ok, c'est énorme. Ok, cela fait des années qu'ils n'ont pas eu de résultats comme ceux-là. En relativisant on pourrait tout de même se dire qu'ils ont eu la chance de tomber sur des sujets qu'ils avaient déjà traités... pire qu'une chance en fait, et cela pour la moitié des sujets. Mais sans relativiser, on commence aussi à se dire que finalement l'ENS, on en voit le bout. Loin. Très loin. Mais on l'aperçoit quand même. Le problème étant toujours que l'on n'est jamais seul à l'avoir en ligne de mire, et que, viser l'ENS, c'est s'attaquer aux deux plus grands piliers des écoles supérieures françaises, selon le classement de Shanghai, que c'est également se mesurer aux 2000 étudiants français les plus doués de leur génération. Faisable ? Peut-être. Tentable ? C'est sur. Suite au prochain épisode.

N.B. Moi qui pensais que son regard se tourna pour la première fois le 18 avril, pouvais-je bien me fourvoyer ! C'était à Gray, donc le 11 ou quelque chose dans le genre. Et, si l'affaire précédente est à suivre tout court, celle ci est à aimer tout court, avec emphase et... délectation !