20100929

Appellez moi Black Mamba

I do wanna him to be my hero

20100928

Awesome

Marthe que ces vieux murs ne peuvent pas s'approprier, fontaine où se mire ma monarchie solitaire, comment pourrais-je jamais vous oublier puisque je n'ai pas à me souvenir de vous : vous êtes le présent qui s'accumule. Nous nous unirons sans avoir à nous aborder, à nous prévoir comme deux pavots font en amour une anémone géante. Je n'entrerai pas dans votre cœur pour limiter sa mémoire. Je ne retiendrai pas votre bouche pour l'empêcher de s'entr'ouvrir sur le bleu de l'air et la soif de partir. Je veux être pour vous la liberté et le vent de la vie qui passe le seuil de toujours avant que la nuit ne devienne introuvable. (Marthe in Fureur et Mystère - René Char)
Je vois enfin la mer dans sa triple harmonie, la mer qui tranche de son croissant de dynastie des douleurs absurdes, la grande volière sauvage, la mer crédule comme un liseron. Quand je dis : j'ai levé la loi, j'ai franchi la morale, j'ai maillé le cœur, ce n'est pas pour me donner raison devant ce pèse-néant dont la rumeur étend sa palme au delà de ma persuasion. Mais rien de ce qui m'a vu vivre et agir jusqu'ici n'est témoin alentour. Mon épaule peut bien sommeiller, ma jeunesse accourir. C'est de cela seul qu'il faut tirer richesse immédiate et opérante. Ainsi, il y a un jour de pur dans l'année, un jour qui creuse sa galerie merveilleuse dans l'écume de la mer, un jour qui monte aux yeux pour couronner midi. Hier la noblesse était déserte, le rameau était distant de ses bourgeons. Le requin et la mouette ne communiquaient pas. O Vous, arc-en-ciel de ce rivage polisseur, approchez le navire de son espérance. Faites que toute fin supposée soit une neuve innocence, un fiévreux en-avant pour ceux qui trébuchent dans la matinale lourdeur. (Le requin et la mouette in Fureur et Mystère - René Char)

20100918

Your worse nightmare is me

Je suis en fait le démon de la perversité. J'aime laisser trainer les choses, courir le temps, voir les satires entrer dans les maisons closes et la vie mourir dans les champs. Mon chemin, est jonché de briques, un grès flammé rouge carmin comme dans les antres sataniques. Rien ne me sied rien ne m'effraie, à l'horizon, des futaies, des futaies longues et de l'oseille. Mon pays est mortel, c'est ce qui fait toute sa vanité. Et moi je suis belle par agacement peu, par satiété. Les femmes respectent les hommes et c'est là leur principal défaut. Les hommes méprisent les femmes le monde est une peinture de Miro. Pour elles il en est ainsi pour séduire. Pour eux il en va de leurs soifs à assouvir. Ainsi va l'enfer ainsi l'on s'oublie ainsi je me mire dans les ondines de la vie. J'avais en ma connaissance un affreux de ce monde. Il m'aimait certes, il m'aimait par transparence envers lui. Je lui étais miroir à défaut d'autre chose, aucune utilité pour les Moires, je dissimulais ma prose. Sous mon armoire sous mon lit. Cela dura quelques temps, j'avais je le confesse besoin de repos, entendre un autre s'apitoyer sur ses torts embaumait d'un linceul le moindre de mes maux. Mais un jour au matin à l'aube il en était assez. Les remords d'autrui sont ma foi peu de chose lorsque l'on s'attache à être fine repentie. Et quoi l'amour, n'est-ce pas à notre âge le cadet des soucis ? Y pouvons-nous prétendre l'avoir eu, su, connu sans l'assentiment d'autrui ? C'est bien sur terre qu'il faut redescendre, c'est bien chez les hommes qu'il se trouve parmi. Hors des hommes sur terre est un pléonasme qui s'impose, un pléonasme du sans souci.

Et l'unique cordeau des trompettes marines

C'est Paul Claudel le grand le fort qui, un jour qu'il s'embêtait s'est dit, de poésie, fis ! Changeons, faisons réflexion. Et là, merdre/par ma chandelle verte/nous sommes foutu, Duzo le Grand tomba dessus.
"L'objet de la poésie, ce n'est pas comme on le dit souvent, les rêves, les illusions ou les idées. C'est cette sainte réalité, au centre de laquelle nous sommes placés. C'est l'univers des choses invisibles. C'est tout cela qui nous regarde et que nous regardons" in Introduction à un poème sur Dante, Réflexions sur la poésie. Ouais donc voilà. Si si j'ai commencé, je débroussaille la bête. Mais elle est bien poilue, bougre de fiotte que Jules dirait. Dans Pulp Fiction se croirait-on. Le duffle coat camel que j'ai acheté hier est magnifique. Il ne reste plus que de jolies petites bottines en cuir, très hautes très hype, pour le fruit du labeur entendons-nous. HS me voilà.
Putain.
Mais voyez comme je suis sérieuse.
D'ailleurs je ferais bien de demander à Julien de me retrouver cet après midi après son brunch. C'est que j'aurais besoin d'un avis éclairé sur l'une des plus profondes superficialités qui m'agitent en ce moment, c'est que l'on m'a offert un parfum pour mes 18 ans, mais c'est que je ne me suis pas encore décidée sur le-dit produit. Un des choix les plus profonds que j'aurai à faire avant la fin de l'année, je ne pèse pas mes mots. Et Julien est le mieux placé pour me donner son avis. Il aura le choix entre Rose the one de Dolce&G, Miss Dior et Jeanne, Lanvin. Peut-être Lady Million de Paco Rabanne aussi. Bien sur il va hésiter. Entre Dolce et Paco. Il va choisir Dolce. Donc c'est décidé. Mais je le veux quand même avec moi. Partout. Tout le temps. Tant qu'à faire. Faire l'amour. Ou rire. Ire d'idylle.
Putain.

Putain je me dis quand même, je dois aimer étudier. Pas forcément travailler, mais étudier ça oui. Je vais m'apprêter à faire des études aussi longues que ce cher docteur Mamour et pourquoi ? Alors que je pourrais aisément retourner dans une quelconque faculté de lettres, décrocher l'agrég 1an et demi à la sortie de la prépa, ce serait le plus easy, et de loin. Mais non. L'agrég c'est nul ça suffit pas, trop simple, trop petit. Je n'évoque même pas l'hypothèse lointaine d'être prof certifié, cette honte. Ouais donc l'agrég c'est easy, faisons du droit car au moins avocate ça rapporte, un métier d'avenir, loin d'être sur la sellette, et qui au bout du compte, te rapporte la même notoriété que ces satanés notables de médecins, pour finalement... autant d'années d'études (hk + kh + 4 + 2). En plus les jupes crayons taille haute c'est mon kiffe. Diable.

Donc pour Claudel, la poésie est une instance suprême, au dessus de tout, car en effet c'est de son "objet" que nous nous faisons une idée. La poésie elle, est inaccessible.
Beati pauperes spiritu.

20100917

And the black is back, I'm the black black Jack.

Je ne dropperais pas le world, pas cette fois. Lil Wayzzy sera sorti de derrière les barreaux que je n'aurais point décidé de changer d'avenir, comme il en était souvent question autrefois. Je me verrais bien en Elle savez-vous, Elle Woods, avocate quoi. Peut-être sans l'eau de Vittel et le chiwawa, mais peut-être bien une vie comme celle-là. Ouais. Sauf que ça, c'est dans un an, presque jour pour jour. Et là, c'est moins drôle. Non non c'est pas difficile la khâgne, c'est pas insurmontable, c'est d'ailleurs ni l'un ni l'autre à la fois. C'est plus que ça : c'est le pied. Pour les mous de la tâche j'entends. Va falloir se remuer les méninges, je m'en marre d'avance, rien qu'à l'idée des valises qui tireront certainement mes paupières à la veille de décembre. Tant pis. Il en faut peu pour certains, chez moi c'est plus beaucoup plus c'est, quelque chose.
PS1 : Mad Men et moi c'est le grand bouleversement, on s'adore.
PS2 : M. Duzo, professeur de lettres modernes, a été aperçu jeudi 17 sept. 13h16 devant un lingerie couture pour fortes poitrines.
PS3 : Nan allez je vous évite un vieux jeu de mot.

X.O.X.O.

20100902

Minuit noir


Que les souvenirs m'assaillent il en est encore temps. Que je sache enfin pourquoi à défaut de l'avoir su avant. Pourquoi je suis ici là dans cette chambre, à contempler un écran à me dire non ce n'est pas possible ce ne peut être cela. Et pourtant. Si, j'y suis c'est ce moment. Ce moment que je repousse de tout mon corps et que je me suis efforcée d'en reculer la venue, à chaque instant. Ce moment c'est la chute, c'est ce que je crois. Le moment où je baisse les armes où je me rends où je me rends à ma défaite, celle de la raison sur le corps de la mort, d'un océan. Je me dis que je suis fichue que plus rien ne restera de moi, une seconde fugitive et je passe de vie à trépas. On me raconte des histoires on me lit des contes on m'enchante on me clame on m'acclame, tout s'estompe. Las. Là. Lu. Mièvre. Là la lumière. Las, tout s'éclaire. La descente aux enfers ou le bonheur par procuration. Moi ce n'est pas cela. Moi c'est con moi, c'est toi.
Pic 1 : Ralph Lauren Polo.