20100221

Enfin ! Dans deux semaines, ça y est ! J'y serais, nous y serons, nous nous verrons. Loin de toute rêverie poétique, épanchement philosophique, babillages lubriques. Nous nous verrons, du moins ce n'est pas encore certain. Qu'importe, puisque si ce n'est pas dans 14, ce sera dans 21 ou 28 jours. Cela ne compte plus désormais, le plus dur est durement passé. Ou pas. Gardons nous des réserves tout de même. La scène se dessine dans mon esprit selon l'humeur, qu'importe là aussi, je sais. Je sais que, arrivés à l'endroit, il n'y aura personne. Ou plutôt si, il y aura tant de monde qu'il n'y aura personne, puisqu'ils ne se verront pas. B. ira pédaler à gauche, retrouver M. qui vient de droite. Ils iront s'échauffer. Toujours personne. Un temps. Personne. Un temps. Au loin. Au sortir d'une voiture, une break, bleue. Quelqu'un. Flânant sur un air sérieux, aux alentour du circuit, au bord de la route, au départ, à l'arrivée. Quelqu'un. Des regards qui se cherchent, des regards qui se croisent. Des regards qui se rencontrent. L'un se détourne, l'autre le fixe. L'autre se fait mander, l'un se surprend à rêver. Mais rêver, pourquoi ? Puisque rêve est réalité.

 RL.
 
Finally ! In two weeks, that's it ! I'll be there, we'll be there, we'll see us. Far from any poetic daydreaming, philosophical effusion, lewd chatter. We'll see us, at least it is not yet certain. What does it matter, because if it'll not be in 14, it will be in 21 or 28 days. This does not count anymore, the hardest is hardly past. Or not. Let us keeping some reserves anyway.  The scene takes shape in my mind depending on the mood, what does it matter here too, I know. I know that, got to the place, there will be nobody. Or rather yes, there will be so many people that there will be nobody, since they will not see themselves. B. will be going to pedal on the left, meet up with M. on the right. They will warm up. Still nobody. A pause. Nobody. A pause. Far away. Coming out of a car, station wagon, blue. Someone. Ambling along a serious look, around the circuit, at the roadside, on departure, on arrival. Someone. Looks that are looking for each other, looks that are crossing. Looks that are meeting. One is looking away, the other stared at him. The other's attention is called to something, one caught himself doing some dreams. But why dreaming ? Because the dream is reality.

20100217

The first anniversary - 214

All just supply and all relation...
It's a simple pleasure to write this down. I'm feeling so good after
Morning after the dark.
'Tis the striped jersey of every life
White'n'Blue and the goodies, and the badies,
And a vision of our world in very black'n'white terms
Me I'm not Manichaean
And I know I'm not
But what about you...

20100216

C'est donc avoir vécu, c'est donc avoir été, c'est donc avoir aimé ! Dans les joies et l'amour, l'amour en son été, c'est avoir eu sa part ! Et se plaindre est folie. Voilà de quel nectar la coupe en est remplie. XVIII LES FEUILLES D'AUTOMNE, VH.

20100215

Contre considération inhabituelle

RÉCIPROQUE INDÉMONTRABLE
LE BONHEUR EST AUTRE

Diable ! Encore un paragraphe qui risque de partir en vrille ! Le bonheur. J'ai décidément bien du mal avec cette notion. Qu'en disent les philosophes ? Pour Platon, le bonheur c'est la justice, pour Aristote, c'est l'acte propre de chaque être, pour Épicure, c'est l'ataraxie (l'absence de trouble), pour les stoïciens, c'est l'apathie (l'absence d'affects), pour les chrétiens, c'est le sacrifice et l'amour (beaucoup d'affects et pas mal de troubles), pour Spinoza, c'est la joie difficile (mais tout ce qui est beau est difficile), pour Kant, c'est le devoir (puis le contraire du devoir), pour Rousseau, c'est l'innocence (et la fessée), pour Schopenhauer, c'est le renoncement (et la bouffe à laquelle il est impossible de renoncer), pour Nietzsche, c'est le surhomme (qui conduit à la folie), pour Marx, c'est le goulag, pour Heidegger, c'est le chemin de campagne, pour Michel Onfray, c'est dire du mal de Dieu.
Misère. Mon article n'est pas pris au sérieux. Le bonheur ne peut-il être traité qu'entre son impossibilité douloureuse et sa superficialité répugnante ? Pourtant, même dans des rangs plus nobles, on ne pardonne pas aux artistes et aux écrivains de ne se contenter de donner que du bonheur. Rembrandt sera toujours préféré à Rubens. Beethoven paraîtra toujours plus profond que Mozart.

Aimer sa vie et non la vie, voilà le secret du bonheur.

Considérations inactuelles

LE BONHEUR N'EST PAS GAI
PETITS PROPOS SUR LE BONHEUR

"L'argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur ne fait pas non plus le bonheur", disait malicieusement Sacha Guitry. En vérité, rien en soi ne fait le bonheur, pas même l'amour, la paix, le savoir ou la santé. On peut être très amoureux, très cultivé, péter la forme, ne se disputer avec personne et être sans cesse au bord du suicide. L'adoré ne vous aime pas, les livres vous désespèrent, votre partenaire de jogging vous met cinq cent mètres toutes les semaines, tout le monde vous évite car votre air sinistre, non merci... et vous vous retrouvez seule tous les soirs devant Arte. Dans ce cas-là mieux vaut avoir de l'argent qui facilite les amours, favorise les amitiés (et vous fera gagner au jogging), permet toutes les frasques culturelles, et autorise à s'inscrire aux établissements thermaux les plus huppés. Donc, l'argent fait le bonheur. Question suivante ?

Non, ce que l'on voulait dire, c'est que le bonheur n'est pas gai, le bonheur est une chose sérieuse, le bonheur demande beaucoup d'efforts et d'énergie, le bonheur appartient à ceux qui se lèvent tôt, le bonheur est une construction sociale. La preuve ? Si je dis que mon bonheur consiste à aller lire Matzneff au Luxembourg, voir un film du cycle Romy Schneider au Champo, m'envoyer la côte de bœuf à la sauce béarnaise et au sel de Guérande du Saint André, descendre une bouteille de Saint-émilion avec un ami et dire du mal de tous nos amis communs, déguster un Cohiba robustos avec un verre de Talisker, et finir la soirée chez un masseur professionnel (150€ avec cunnilingus), vous ne manquerez pas de me rétorquer avec un peu de tristesse, car je vous connais, que ces plaisirs là ne sont que des fuites cultureuses ou vénales qui n'ont rien à voir avec le bonheur, que d'ailleurs le plaisir n'est pas le bonheur, et que se saouler, même avec le meilleur vin du monde, est un signe de détresse affective comme aller voir une pute en est un de misère sexuelle. Bref, vous verrez en moi un être immature et dépressif qui est étudiante et qui vit comme un étudiant sur le retour, incapable de faire quelque chose de sa courte vie et bon seulement à polluer la belle notion de bonheur dans l'article qu'elle lui consacre. Car l'homme vraiment heureux ne lit pas l'infâme Matzneff et ne va pas casser du sucre sur ses amis avec un complice aussi malheureux que lui. Ou qu'elle.

20100210


Love, I suppose, is Me & You & US, so far as we know it.

20100207

How a life can be replaced by a simple picture.



Do you know the symbol of infinity ?

Life leads to everything, provided there's still a way out. As long as there's is life, there's hope. And when hope vanishes, what is still remaining ? There's nothing left to be done. And it's still rankles galls me. In so going I suppose I'll just have to put up with it ! And I will not leave, since you've already chose that way.

Do you know the symbol of infinity ?

20100206

It's all in pieces, all coherence gone - 1611

Listen to me, dear friend. I just can't to be with you like this anymore. M. And you was right on it. Our live together is compromised, now. My mind was deeply rooted on us. Both of us. It's so unfortunate. It's looking like a game. But it's not a game... too dangerous. And you didn't listen to me. You'll be sixteen on tuesday. You'll be sixteen and I'm always older. What about our future life ? THE KOOPLES. No. Not us. Me yes and you probably. Not us. And why ? Just because of our age ? Meanwhile, it's snowing in Paris. Age of Innocence is past now. I wish you could die for me, terrify me, symbolize me. Don't lie to me. I can't emphasize this strongly enough : I hate you just for one reason. It's always the same. We opened up a cold case love. I hate how much I love you, that's enough ya.
Take a Breath, take it deep, calm yourself. He says to me : "if you play, you play for keeps, take the gun and count to three". I’m sweating now, moving slow... No time to think, my turn to go ? And you can see my heart beating... you can see it through my chest. You said I’m terrified but... I’m not leaving. I'll always past this test.
And S. - Don't you listen to what I sometimes say... I don't mean the half of it, my heart gets in the way.
& She stole my shoes. It's GG. I'm going to complain of it.