20100702

BRB

Be right back. Devrait être la formule usuelle dans le cas des départs en vacances, on ne part jamais... pour très longtemps. Dans mon cas, celui de la jeune fille prémajeure que je suis, celui de la khâgneuse acharnée que je ne tarderais pas à devenir, celui de l'amoureuse transie qui demeure encore, encore, encore, inextricablement plongée dans son sommeil léthargique, celui de celle enfin, de celle qui ne s'attache au final qu'à elle même, ce qui est bien dommage. Et faux aussi, mais ça ce n'est ni prouvé, ni inexplicable en somme.
Cette année ce sera donc la charmante petite bourgade d'Aix-lès-Bains. Eh oui, si l'on pouvait s'attendre à quelque destination mirobolante, la gageure est à revoir. Tant qu'il y a du soleil, un lac, une route et une ville... on peut bronzer, barboter, rouler (indispensable pour éliminer ces infâmes kilos en trop d'hypokhâgneuse encore mal dégonflée) à vélo bien sûr, à vélo. On peut marcher et shopper. Année finie, soldes entamées, ce sera en Allemagne demain (demain !) et à Aix (prions le Seigneur pour qu'il y ait des magasins dignes de notre foi).
De là nous pourrions aisément chers confrères, nous poser l'inutile question de savoir si les soldes en valent encore la peine, cet attrape-corniaud des temps de crise. Mais après mure réflexion (dans le contexte, qui dit mure dit rapide) il serait dommage de s'épuiser les synapses de désespoir à tenter de raisonner l'appel du doux instinct shoppeur, d'abord car c'est vital, et ensuite car tout le monde sait que ces trois pièces de tissus assemblées en jupe patineuse ne valent pas le prix qu'on les paie. Donc, résumé par l'absurde, le très absurde même, faire les soldes, les magasins en général, c'est bon.
Alors oui, j'avoue le crime, j'avais bien prévu au début d'écrire tout un drame en V actes sur la philosophique question "avoir du goût". D'abord parce que Kant et son esthétique sont quand même sympas, ensuite parce que cela m'aurait permis de réaborder sereinement ma dernière khôlle de philo, à la manière jeu de vacances. Sauf que flemme d'un jour, flemme toujours, ce sera pour une autre fois.
C'est donc ainsi que je laisse en plan cet adorable mur de lamentations, la préparation estivale intensive lui étant préférée.
Je reviendrais dans un tout petit mois, forte de nouvelles expériences flegmatiques. Intellectuelles (la question d'histoire contemporaine à l'ENS me poursuivra durant la totalité de mon séjour, Chraïïïst j'en ai bien peur). Sportives. R. d'autre A.S.
BRB.

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