20100918

Your worse nightmare is me

Je suis en fait le démon de la perversité. J'aime laisser trainer les choses, courir le temps, voir les satires entrer dans les maisons closes et la vie mourir dans les champs. Mon chemin, est jonché de briques, un grès flammé rouge carmin comme dans les antres sataniques. Rien ne me sied rien ne m'effraie, à l'horizon, des futaies, des futaies longues et de l'oseille. Mon pays est mortel, c'est ce qui fait toute sa vanité. Et moi je suis belle par agacement peu, par satiété. Les femmes respectent les hommes et c'est là leur principal défaut. Les hommes méprisent les femmes le monde est une peinture de Miro. Pour elles il en est ainsi pour séduire. Pour eux il en va de leurs soifs à assouvir. Ainsi va l'enfer ainsi l'on s'oublie ainsi je me mire dans les ondines de la vie. J'avais en ma connaissance un affreux de ce monde. Il m'aimait certes, il m'aimait par transparence envers lui. Je lui étais miroir à défaut d'autre chose, aucune utilité pour les Moires, je dissimulais ma prose. Sous mon armoire sous mon lit. Cela dura quelques temps, j'avais je le confesse besoin de repos, entendre un autre s'apitoyer sur ses torts embaumait d'un linceul le moindre de mes maux. Mais un jour au matin à l'aube il en était assez. Les remords d'autrui sont ma foi peu de chose lorsque l'on s'attache à être fine repentie. Et quoi l'amour, n'est-ce pas à notre âge le cadet des soucis ? Y pouvons-nous prétendre l'avoir eu, su, connu sans l'assentiment d'autrui ? C'est bien sur terre qu'il faut redescendre, c'est bien chez les hommes qu'il se trouve parmi. Hors des hommes sur terre est un pléonasme qui s'impose, un pléonasme du sans souci.

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