20100215

Contre considération inhabituelle

RÉCIPROQUE INDÉMONTRABLE
LE BONHEUR EST AUTRE

Diable ! Encore un paragraphe qui risque de partir en vrille ! Le bonheur. J'ai décidément bien du mal avec cette notion. Qu'en disent les philosophes ? Pour Platon, le bonheur c'est la justice, pour Aristote, c'est l'acte propre de chaque être, pour Épicure, c'est l'ataraxie (l'absence de trouble), pour les stoïciens, c'est l'apathie (l'absence d'affects), pour les chrétiens, c'est le sacrifice et l'amour (beaucoup d'affects et pas mal de troubles), pour Spinoza, c'est la joie difficile (mais tout ce qui est beau est difficile), pour Kant, c'est le devoir (puis le contraire du devoir), pour Rousseau, c'est l'innocence (et la fessée), pour Schopenhauer, c'est le renoncement (et la bouffe à laquelle il est impossible de renoncer), pour Nietzsche, c'est le surhomme (qui conduit à la folie), pour Marx, c'est le goulag, pour Heidegger, c'est le chemin de campagne, pour Michel Onfray, c'est dire du mal de Dieu.
Misère. Mon article n'est pas pris au sérieux. Le bonheur ne peut-il être traité qu'entre son impossibilité douloureuse et sa superficialité répugnante ? Pourtant, même dans des rangs plus nobles, on ne pardonne pas aux artistes et aux écrivains de ne se contenter de donner que du bonheur. Rembrandt sera toujours préféré à Rubens. Beethoven paraîtra toujours plus profond que Mozart.

Aimer sa vie et non la vie, voilà le secret du bonheur.

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