20100120

T'es libre, M.

T'es libre, M.
Alors pars ! Pars, laisse moi sombrer dans la haine, les méandres de l'inconnu, sans toi, laisse moi tenter de m'échapper à ton souvenir, ton souvenir au loin, éloigné de toutes ces chrysanthèmes. Mais surtout, dès que tu as une minute, penses à moi. Car je n'ai aucune idée de ton quotidien, depuis lors. J'ai relus Les Thanatonautes de B. Werber, par mélancolie profonde et histoire de me rappeler ma religion, ma foi. Tu es bien quelque part, n'est-ce pas ? Quelque part par là.
Je ne sais pas quoi faire. S'échanger mutuellement des tuyaux sur nos avenirs respectifs me semble désormais compromis. Je ne sais même plus si tu m'entends lorsque je m'adresse à toi. Mais à tout hasard envoies moi une colombe ! Quelle impasse ! Là dessus tu m'aurais certainement murmuré que cela est extrêmement futile, je t'aurais probablement répondus que je le sais. & néanmoins, je suis tout de même indécise, et c'est tenace.
Je voulais travailler dans l'humanitaire. Il est trop tard pour faire médecin. Du droit, avocat, juge ? Pourquoi pas. Des lettres. Que faire aujourd'hui d'une écriture soignée et d'une agréable prose ? Pourrais-je venir en aide à quelqu'un de la sorte ? Écrire des articles, publier dans la presse des réquisitoires contre la misère. C'est choquant. Mais cela ne fait que trop peu réagir. Il faut toujours faire le boulot par soi-même. Je pense à tes parents. Je leur ai parlé il y a peu. Comme si c'était hier.
Mais hier est un autre jour.

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