20101026

Feels like i'm in a race But I've already won first place Sometimes love comes around And it knocks you down...


J'habite une petite ville, dans une région perdue, un département reculé. Je suis une campagnarde. Une famille de maréchaux-ferrant, un blason, qui servit dans l'armée, de l'autre côté. Je suis née fée, fraîche et dispo. Jamais je n'ai daigné téter le sein. Je n'abhorrais pas mon pouce, mais suçotait cependant le majeur et l'annulaire, jamais l'un toujours les deux. J'ai toujours été bonne en classe, je ne faisais pas exprès. A deux ans je savais parler. J'habite la ville, là où il fait bon mourir, là où il est indiscret de pleurer. J'aimerais battre en retraite, combattre cette existence labile. J'adore pourtant de l'enfant son babil, ce que j'exècre c'est le temps et son cours, son cours et son éternité. Mon avenir est indécis, je fais prétention de mes aménités.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?
Il cherche son pareil dans le vœu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.
Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?
Allégeance

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